coaching professionnel

Coach de vie professionnelle, Késako?

 

C’est souvent la question que l’on me pose. Mais tu fais quoi exactement ? Ça consiste en quoi du coaching professionnel ?

Il est vrai qu’aujourd’hui le terme de coaching est utilisé à toutes les sauces. On trouve des coachs en tout.

A l’origine coach est un terme anglais qui signifie « entraîner ». Mais son origine lointaine, hongroise (Kocsi) fait référence à celui qui conduit des voyageurs d’un point à un autre. Qui facilite et sécurise le voyage.

Et c’est exactement comme cela que je conçois mon métier. Un voyage à deux. Un voyage un peu particulier !

On ne part pas en voyage comme ça, le nez au vent, en se disant on verra bien où cela nous mènera. Non, la personne qui vient, a souvent déjà une idée en tête, plus ou moins précise. Tantôt il lui faudra prendre le temps de clarifier ce qui la pousse à bouger ; tantôt c’est le but, l’objectif, qu’il faut affiner. tantôt, il s’agit de réfléchir à la meilleure manière ou aux différents chemins possibles pour y arriver. Et souvent c’est une approche globale qui permet de faire le point, là où on en est, décider là où l’on veut aller, et comment on veut y aller.

Cela part toujours d’un sentiment, d’un besoin de faire évoluer quelque chose en nous, dans notre quotidien. À quoi réponds ce besoin, cette quête ? À quoi aspire la personne ?

Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses ; de bonnes ou mauvaises aspirations ; ni de bonnes ou mauvaises raisons qui nous poussent à agir, à changer, à évoluer dans notre vie professionnelle.

Il n’y a jamais deux voyages identiques. Chaque personne est unique ; chaque demande est unique et il faut composer ensemble, le voyage. Cela devient tout autant un voyage pour le coaché que pour le coach.

Alors on commence par faire un point. D’où partons-nous ? quelles sont les ressources dont on dispose ? Quelles sont les conditions idéales d’un voyage réussi : le rythme, les étapes, la nature du chemin à emprunter… ?

Et puis on écoute les rêves, les aspirations de la personne. Il est parfois nécessaire de l’aider à formuler, à oser formuler, ses rêves, ses attentes, ce qu’elle aimerait voir changer dans sa vie professionnelle. Faire le tri entre le rêve illusion – l’arbre qui cache la forêt – et le rêve profond, l’aspiration profonde qui nous anime ; ce changement professionnel qui doit faire sens tout en apportant les réponses aux besoins tant matériels, physiques que spirituels.

Je suis un passeur du rêve à l’être. Je permets à la personne d’avancer en sécurité, en évitant de se disperser, en restant focalisée sur ce qui compte réellement pour elle ; en lui permettant de discerner ce qui relève de son désir, de ses besoins, de ce qui provient de l’influence des autres, de ce que l’on croit devoir être par rapport à l’apparence des situations, de la société dans laquelle on vit. Je suis là à ses côtés pour l’amener à voir et faire briller les pépites d’or qui sont en elle ; en prendre conscience, choisir celles qu’elle veut tailler, affiner en fonction de ses projets. Je l’aide à prendre confiance en elle et à s’affirmer ; parfois à redécouvrir que c’est une belle personne et que cela ne dépend que d’elle de choisir de le vivre dans cette réalité professionnelle.

Je m’explique. J’ai reçu des personnes dont la demande était, « on m’a dit que j’ai des capacités mais je ne sais pas comment les exploiter ; je n’arrive pas à les exploiter. J’ai l’impression de rater ma vie professionnelle. ». Pour d’autres, c’est le constat que jusqu’à présent ils ont répondu à ce que la société, la famille attendaient d’eux, mais que là, au fond d’eux-mêmes, quelque chose criait « ce n’est pas ce qui te correspond vraiment ! entends tes aspirations et ose ! ». Ou encore, parmi les plus jeunes, qui se posent la question de leur orientation, il s’agit de libérer la personne du stress, de l’angoisse de ne pas réussir sa vie, de décevoir, de ne pas être pris dans la formation qu’ils souhaitent et de ne pas pouvoir faire le métier qu’il pense être fait pour eux, ou qu’on leur a présenté comme tel.

Bien souvent on demande à ces jeunes gens « que veux-tu faire plus tard ? ». Vaste question ! Imaginez-vous à 16 ou 17 ans, voire un peu plus âgé. Qu’auriez-vous répondu ? Peu de jeunes savent ce qu’ils veulent faire ? Question d’autant plus difficile, dans un monde qui évolue, où de nouveaux métiers apparaissent régulièrement. Une anecdote me vient. Tout récemment, un jeune est venu me voir, parce qu’il avait changé d’orientation mais se posait quand même la question de son nouveau choix et de ce qu’il pourrait faire, par apport à ses premières idées. Au bout de 3 séances, il me dit « Connaissez-vous le film Will Hunting ? et bien je suis dans cet état-là. Si on me demande ce que je veux faire, je dirais berger, ou n’importe quoi, une manière ironique de réponde à cette question. Là aujourd’hui, pour être honnête, je ne sais pas ce que je veux faire, enfin quel métier faire. Ce que je peux faire de mes soi-disant capacités. Est-ce que cela me plaira pour finir ? est-ce que cela me permettra d’être heureux ? ».

Déjà, il y a plus de 40 ans, je me souviens avoir eu du mal à répondre à cette question. J’ai pris une voie, j’en ai changé en cours de route, plusieurs fois. D’abord au gré des influences externes (la famille, les amis ; tu devrais faire cela ». Nos choix, quel que soit l’âge, ne sont pas toujours libres. Il est vrai aussi, que changer d’orientation peut parfois être compliqué, selon la société dans laquelle on vit, sa culture, ses règles.

Bref, quelques années plus tard, je me suis dit que ce n’était pas tant ce que je veux faire qui importait, mais ce que je souhaitais être. Et cette prise de conscience m’a permis de voir mon action, mon engagement professionnel autrement ; de redéfinir un projet professionnel qui répondent à mon besoin d’être et de le vivre pleinement.

Et bien mon métier de coach, c’est tout cela. Amener les personnes à passer de « qu’est-ce que je veux faire » à « qu’est-ce que je veux être ». Le faire et les métiers possibles, en découlent alors naturellement. Les talents, le potentiel de la personne peuvent se déployer et donner ainsi le sentiment à la personne d’être à sa place, de se réaliser dans son travail en harmonie avec son être profond.

Ma joie en tant que coach, c’est de voir des personnes se redresser, avancer, sourire à la vie qu’ils se sont choisie. Ma joie en tant que coach, c’est quand ils partent et que je ne les revois plus. Laissant le travail fait ensemble se déployer, en gardant la conviction intime, qu’ils vont devenir ce qu’ils sont.

Je suis un passeur de devenir. Un chercheur de beauté cachée